✨ je n'ai pas encore de rang ✨ | Ven 11 Déc - 18:06 | |
| Paris, elle y était. Chaque jour était une découverte et une difficulté supplémentaire à surmonter. La barrière de la langue était plus que jamais vraie, on reprochait aux américains de jamais s'intéresser à une autre langue que la leur mais force était de constater que les parisiens avaient échapper à l'anglais. Peu était ceux capables d'aligner une phrase compréhensible dans la langue de Shakespeare et quand bien même y parvenaient-ils, cela était souvent incompréhensible du fait de leur accent, bien mignon qui était sûrement difficile pour les étrangers. Alors, assidue, Lera s'était rapidement mise aux cours de français, intensif s'il-vous-plait mais impossible de maitriser une langue aussi difficile en seulement deux semaines mais à en croire les dires de son professeur, ses progrès étaient fulgurants...pas assez à son goût, c'était néanmoins réconfortant, peut-être que d'ici deux ou trois mois sera-t-elle capable de mener une discussion avec des natifs sans avoir sans cesse recours à son dictionnaire électronique.
Ce matin, elle s'était levée dans l'idée de s'adonner encore à quelques activités touristiques et quel meilleur endroit que les champs élysées pour ce faire ? Les boutiques de luxes jonchaient l'allée, elle y était déjà venue dans le temps mais c'était toujours dans le cadre du travail, ce qui lui laissait peu de moment pour elle puisque les shows s'enchaînaient et les sorties en boîte de nuit également. Et le lendemain le cirque reprenait, le jour suivant aussi jusqu'à ce qu'il soit l'heure pour elle de prendre l'avion pour une autre destination.
Avisant une grande enseigne de café, elle s'y engouffra porte-feuille en mains et commanda un café bien corsé, comme à son habitude. Sa boisson obtenue, elle repartit aussi vite qu'elle le put, se dépatouillant de son mieux au milieu de la foule agglutinée dont le flux semblait infini. Finalement dehors, elle se fit bousculer par quelqu'un qui entrait, la déstabilisant du même et sur le coup de la surprise, elle lâcha son café qui atterrit sur la personne devant elle. Cette matinée bel et bien mal. Elle se redressa pour présenter ses plus plates ses excuses avec celui ou celle qui avait eu la malchance de croiser sa route. Ou peut-être pas.
tiens, pour une surprise...
Elle avait du mal à cacher son amusement devant le polo visiblement foutu de Heathcliff.
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✨ je n'ai pas encore de rang ✨ | Dim 13 Déc - 0:57 | |
| lendemain de soirée plutôt arrosé, une nuit qui n'a pas duré plus d'une heure, les questions de sa fiancé qui résonne dans la salle de bain. « t'étais où, tu faisais quoi, avec qui ? », tant de question auxquelles il ne sait quoi répondre. il a l'impression que des singes démoniaque s'amusent à jouer des cymbales. il s'habille, enfile sa veste et prend seulement le temps d'avaler un cachet avant de prendre la porte. il n'est pas encore en état d'affronter les questions, les doutes, les retournements de sujets, alors il préfère s'en aller déjeuner dehors. bientôt un an maintenant qu'il vit à paris, il a prit ses habitudes, repérés les bons cafés, calme, apaisant. alors quand il a besoin de s'en aller, de tourner le dos au discussion sérieuse, il va s'y réfugier, incapable d'affronter le regard de sa fiancé. sa fiancé. dire qu'il n'est même pas encore divorcé et déjà fiancé. c'est à s'en demander où va le monde.
par inadvertance, il bouscule une personne en voulant entrer dans le café. oui mais voilà, il est plutôt de mauvaise humeur en ce moment heath, il a mal dormit heath. alors quand il se retrouve avec une tasse de café bouillante renversé sur son t-shirt, son sang ne se fait pas prier pour ne faire qu'un tour. pourtant il essaye de se retenir d'hurler, de jurer au visage de la personne qui vient de faire ça. de lui en foutre une, peut-être deux, parce qu'il s'est pas levé du bon pied. il se contient du mieux qu'il peut, s'apprête à dire quelque chose. mais cette voix. cette voix. il la reconnaît par force de l'avoir trop entendu. alors bien sûr, quand il lève le visage pour s'assurer de l'identité de la personne, il se voit replonger plus d'un an auparavant, quand il portait encore ses couilles. « tu sais pas regarder où tu marches ? », qu'il prononce sous un tons irritant. parce que heath, quand il se retrouve en face de lera, ne sait pas être agréable, un minimum civilisé. sans même s'en rendre compte, il est toujours le premier à tirer dans la jambe de l'autre. il l'a regarde bien, il se pincerait presque. qu'est-ce qu'elle peut bien foutre ici ? il se barre à l'autre bout du monde pour être sur de ne pas avoir à la croiser et se retrouve tout de même planté là, devant un café, en face du passé. |
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