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 colocation 101 ~ lola&gab

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Lola Madsen
Lola Madsen
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messages : 59
colocation 101 ~ lola&gab EmptyVen 18 Déc - 21:02

good morning paris
Gabriel
feat.
Lola


 

 



 

 

18 décembre. Il fait beau sur Paris ce matin, les rayons de soleils passent au-travers ma fenêtre de chambre et viennent se poser sur la couverture de mon lit. J’sais pas trop combien d’heures j’ai dormi, la dernière fois que j’ai regardé mon tel il était 5h du matin je crois, ou c’est l’heure que j’ai vu quand je me suis réveillé en sursaut d’un cauchemar répétitif… Bref, toujours et encore la même chose. Je n’arrive pas à me défaire de ce démon qui me hante. Ce visage qui me sourit et qui me transporte dans un univers totalement indescriptible, et qui m’abandonne en s’évaporant comme de l’eau. Il fait noir, y’a personne autour de moi sauf ce tableau qui affiche toujours le même décompte… 1 :25, 1 :24, 1 :23, 1 :22… 0 :04, 0 :03, 0 :02, 0 :01, 0 :00… et puis je me réveille, sans jamais savoir ce qui se passe après.  Δ journal de lola

Je ferme le journal et je le dépose sous mon lit, caché sous un tas de linge dans sa petite boite décorée de fleurs séchées. Je soupire puis j’inspire profondément quelques coups en prenant le temps de bien me réveiller. Je jurerais entendre une mouche voler tellement l’appartement est silencieux ; les gars sont surement encore en train de dormir, ou ils ne sont pas rentrés la nuit dernière – chose qui ne m’étonnerait pas du tout. Paresseuse mais de bonne humeur, je me lève tranquillement en m’étirant, lâchant doucement quelques lamentations comme une fille qui n’a dormi que quelques heures et qui passerait sa journée au lit.

La soirée d’hier a plutôt été payante, beaucoup de gens se sont pointés au bar pour boire de la bière tout en se laissant aller sur le rythme de nos chansons. Ça me fait sourire quand je repense à ce mec qui n’a jamais osé m’offrir un verre, ou m’approcher alors que plus d’une fois, nos regards ce sont croisé. Il était beau dans son haut troué, et ses pantalons skinny qui lui donnait un style punk plutôt sexy.  

Totalement perdue dans mes pensées, je me rend compte que ça fait pratiquement 10 minutes que je suis au milieu de ma chambre sans bouger, comme une gamine qui repense à son premier rancard. J’éclate de rire en repensant à cette comparaison : « t’es totalement ridicule ma vieille » me dis-je à voix haute avant de m’activer et de faire ma petite session de yoga habituelle.  

Après un bon 40 minutes d’étirements et de relaxation, je saute dans la douche sans même refermer la porte derrière moi et je débute le rituel que j’aime tant ; fredonner et chanter sous l’eau sans gêne en souriant comme un enfant qui se prépare à faire le meilleur coup de sa vie. Je le fais pratiquement à chaque matin, dans l’espoir que les mecs se réveillent du mauvais pied en me boudant de m’être encore levé trop tôt et d’avoir fais un vacarme jusqu’à la ville d’à côté.  Muscle Memories ne veut pas sortir de ma tête depuis au moins une semaine. J’ai découvert l’artiste Lights grâce à un mec que j’ai rencontré dans la rue et depuis ce temps, je ne cesse pas d’en écouter. Après avoir repassé 10 fois le refrain, j’enfile un haut qui m’arrive pas plus bas que le nombril et je saute dans mes pantalons de jogging pour aller me faire un smoothie. Il n’est pas question que je passe à côté de l’occasion de faire fonctionner le mélangeur, c’est la cerise sur le gâteau.

© Gasmask


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Gabriel Cestaroli
Gabriel Cestaroli
✨ je n'ai pas encore de rang ✨
messages : 47
colocation 101 ~ lola&gab EmptySam 19 Déc - 11:51

good morning paris
Gabriel
feat.
Lola


 

 



 

 

 Δ...

Tu t’installes sur le tabouret que le bar t’a prêté, un genou relevé, ta guitare coincée contre ton corps. Tu poses tes mains sur les cordes, joue quelques notes, l’accorde. Tu te souviens encore très bien de la première fois que tu as joué. De la première fois que ton père t’a dit qu’il allait t’apprendre. Tu’avais une dizaine d’années. Et tu le regardais toujours jouer avec tes grands yeux de gosse. T’adorais ça, le voir sur le fauteuil du salon, la guitare contre son corps, sa tête penchée et sa voix rauque qui s’élevait dans votre appart. Tu’as toujours aimé le voir jouer, et un jour, il t’a appelé. « Gabriel. », qu’il t’a dit. « Assis toi, je vais t’apprendre », toi t’as juste hoché la tête, et t’as appris. T’étais un élève appliqué, tu l’écoutais t’apprendre comme quand on écoute une belle histoire. Et t’as vite appris, et ton père était fier de toi, tellement fier de toi. Parce que tu apprenais vite, parce que tu l’écoutais plus que ton frère, parce que tu avais ce talent qu’il avait tant cherché. Et depuis, t’as plus jamais quitté ta guitare.

Ce soir-là, t’étais impatient de jouer. T’en avais envie, et surtout t’en avais besoin. T’avais passé une sale journée, de celle qui te fouette les nerfs en pelote, qui font de toi un con, un sale con. Et tu savais que jouer devant un public, avec Enzo et Lola serait la meilleure chose pour te détendre. T'avais pas besoin de yoga, ou toutes ces conneries à la con, t’avais juste besoin d’eux. Et tu t’es sentie mieux dès que tes doigts ont effleuré les cordes, dès que les premières notes sont sortis de ton instrument, dès que sa voix s’est élevé dans les airs. C’était une belle soirée, une bonne soirée. Le bar était sympa, les clients aussi, ils t’ont aimé, toi et les autres. Et t’as aimé le fait qu’on t’aime, encore une fois. C’était une bonne soirée, qui s’est terminé au bar, comme toujours ou presque. C’était une bonne soirée, de celle qui te file un mal de crâne pas possible. Mais t’aime ça avoir mal toi, c’est ce qui te donne l’impression d’être vivant, c’est ce qui te fait ressentir un tas de trucs.

Puis c’est tard dans la nuit que vous avez retrouvé votre appart, que tu’as retrouvé ton lit, celui que tu chéris tant. Celui qui te berce, qui t’accompagne chaque nuit sans te demander de rester au petit matin, sans te promettre mariage et enfant. C’est surement la meilleure compagnie que tu’es eus jusqu’à maintenant. Le reveil est plus dur, plus froid, moins agréable que cette nuit. Tu’as ce mal de crâne qui te tambourine dans tes tympans, tu’as la bouche pâteuse, celle qui appelle à la soif, celle qui a besoin d’un liquide, peu importe lequel. T’as ce bruit infernal qui passe sous la porte de ta chambre, celui qui a commencé y'as déjà un moment, mais tu t’es efforcé de pas y prêter attention. Voilà qu’il recommence, le bruit assourdissant d’un mixeur qui mélange, et mélange, et mélange sans s’arrêter. Tu grognes un peu toi, tu pestes contre cet engin infernal et contre son utilisatrice. Oui, parce que tu sais déjà que c’est elle, qui choisit de mixer des fruits dans du lait un dimanche matin. Y'as qu’elle pour avoir ce genre d’idée à la con, pour pouvoir t’emmerder comme ça, sans aucune retenue. Foutue gamine. Finalement tu décides de te lever, parce que ruminer dans ton lit va pas t’aider, bien au contraire. T’enfile ton jean, tu passes une main dans tes cheveux beaucoup trop longs. Et elle est là, dans la cuisine. Fraiche comme le rosé du matin, belle comme le jour. Elle a ses fruits dans le mixeur qui continue à tourner. Il l’observe un moment avant d’attraper le café et de s’en servir une tasse. « Putain t’en fait du boucan ! », t’ouvre le frigo pour trouver du lait, tu détestes le café noir. « T’as fini le lait ?! », tu reposes ta tasse sur le plan de travail. Tu détestes quand yas pas de lait. Tu détestes quand elle prend tout le lait pour ses cocktails débiles.

© Gasmask


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Lola Madsen
Lola Madsen
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messages : 59
colocation 101 ~ lola&gab EmptyLun 21 Déc - 17:00

good morning paris
Gabriel
feat.
Lola


 

 



 

 

When I am alone, I
See you in the dark, I
Talk into the empty
Like you were with me
Started on a cold night
Felt you in the low light
Noticing the reflex
Taking over me

I see you when I reach
Muscle memory Δ  lights

Tu sors des fraises fraiches que t’es allé chercher hier matin, une banane biologique, un mélange de baies congelées et tu mets ça dans le mélangeur avec du chia préparé de la veille. Comme à chaque matin, t’oublies pas d’y ajouter une petite portion de protéine question de passer une bonne journée et t’ajoutes un peu de tofu ferme. Depuis que t’as cessé de manger de la viande, il n’est pas question que tu mélanges tout ça avec du lait de vache. C’est fini ce temps-là, ce temps où tu buvais 1L par jour tellement t’était accroc. Maintenant, t’achètes du lait d’amande à saveur de vanille qu’une cliente s’amuse à te faire quand tu en as besoin. T’as toujours voulu le faire toi-même, mais t’as ni l’argent pour acheter les instruments qu’il faut, ni la patience de la faire. De toute façon, tu lui rend bien en allant promener ses chiens une fois par semaine, et en prenant soin de son jardin de légumes. C’est comme ça chez toi, tu quêtes jamais rien sans redonner en échange, ça fait partie des règles que tu t’es établie en te ramassant à la rue.  

Te dandinant encore sur le rythme de cette foutu chanson, tu ne remarques pas que quelqu’un s’est levé à cause du bruit du mixer. T’es dans la lune, comme à toutes les fois où tu te lèves d’un spectacle, comme si ta tête était restée au bar et que tu étais encore en train de chanter. Tu repenses à cette soirée en souriant et en tentant d’ignorer les grondements que fait ton ventre tellement t’a faim. Puis y’a cette tête qui tourne le coin, cette tête que tu connais très bien et qui te donnes toujours autant la pêche, te rendant si fière d’être resté une aussi grande gamine avec le temps. « Putain t’en fait du boucan ! » v’la la phrase que tu attendais avec tant d’impatience. Tu te retournes en sa direction avec ce sourire de gamine, ce sourire que seulement toi peux faire. Tu hausses les épaules sans rien ajouter avant de débrancher le mixer et te verser un verre du mélange. Tu t’assois sur le comptoir en ne comprenant pas trop ce qu’il insinue par « T’as fini le lait ?! », haussant un sourcil après avoir bu une gorgée. « Moi aussi je suis contente de te voir Gab, j’ai bien dormi, en effet, merci d’avoir demandé », lui lances-tu sur un ton innocent rempli d’ironie et d’humour. En réalité, t’as aucune idée de ce qui est arrivé avec le lait, et t’en a rien à foutre puisque t’en bois jamais. « J’crois que tu dors debout, j’bois plus de lait depuis un moment et je te rappelle qu’on est trois dans l’appart », dis-tu en souriant en coin, buvant une gorgée à nouveau. « Met du lait d’amande, ça ajoute un goût de vanille au café je te jure que tu vas aimer » !
© Gasmask


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